Comment savoir si la psychothérapie avance ?

La psychothérapie représente un investissement en temps et en argent. Evaluer son avancée est légitime mais peut être compliquée. En effet, de nombreux facteurs entrent en compte : la nature du problème initial, la relation entre le thérapeute et le client, la méthode thérapeutique utilisée, mais aussi les différentes résistances qui peuvent mettre en échec la psychothérapie et dont je traiterai dans un prochain article.

Voici quelques indicateurs pour vous aider à évaluer si la thérapie que vous menez avec votre psychologue avance.

L'intensité des symptômes ou leur fréquence diminue.

C'est l'un des critères les plus évidents puisqu'il est directement en lien avec votre demande initiale. Cela peut inclure la réduction de l'anxiété, de la souffrance morale, de la dépression, des comportements compulsifs, etc. Au début de la prise en charge, le psychologue va déterminer un certains nombres de perturbations en lien avec votre problématique tels que des troubles du sommeil, des troubles musculo-squelettiques, des difficultés de concentration, etc. Si vous constater une amélioration des symptômes, c'est que votre accompagnement est constructif.

Votre qualité de vie s'améliore.

C'est le côté face du point précédent. Vous reprenez des activités qui vous plaisaient et que vous aviez laissé tomber, vous gagnez en énergie, vous voyer plus souvent le côté positif des choses, votre gestion du stress est meilleur et vous reprenez confiance en vous.

Les relations interpersonnelles s'améliorent.

Vous vous sentez plus détendu·e avec les autres en général, vous vous affirmez quand c'est nécessaire et supportez mieux les remarques qu'on peut vous faire (lorsqu'elles sont justifiées et constructives). De la même façon vous êtes moins dans la comparaison et dans l'exigence que vous ne l'étiez en commençant à consulter votre psychologue.

La relation thérapeutique est stimulante.

Vous vous sentez compris·e, soutenu·e par le psychologue qui vous accompagne et cela vous permet de résoudre des difficultés du quotidien.

Une meilleure prise de recul sur vous-même.

Vous avez la capacité à mieux gérer vos émotions. Vous comprenez leur raison d'être et vous analyser mieux vos façons de réagir. Vous distinguez plus facilement celles qui sont adaptées et celles qui sont inadaptées. Dans le second cas, vous arrivez à mettre en place de nouvelles stratégies pour en modifier les conséquences. Quand vous n'y arrivez pas, vous vous montrer plus indulgent·e avec vos échecs et acceptez de n'être pas parfait·e.

Vous avez un doute sur l'avancée de votre psychothérapie ?

La première chose est d'en parler avec le psychologue qui vous accompagne. Il sera en mesure de vous expliquer ce qui ralentit le processus psychothérapeutique. Il est parfois nécessaire de s'armer de patience. Rappelez-vous : depuis combien de temps sont présent les difficultés et les dysfonctionnement pour lesquels vous fonctionnez ? Il est souvent nécessaire de s'accorder du temps. Il n'existe aucun professionnel en santé mental ou en accompagnement qui soit doté du pouvoir de transformer durablement les choses d'un coup de "baguette magique". Le psychologue cherche à vous soutenir dans un changement durable, c'est-à-dire qui vient de vous et que vous êtes en mesure de poursuivre de manière autonome.

Virginie Champion, psychologue Albi.